samedi 31 mars 2012

Une lecture pour les L3


Invitation à une vue cavalière sur le XIXe siècle

Les étudiants de L3 liront avec profit cette belle synthèse que vient de livrer Christophe Charle, professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Paris I. Il propose dans son dernier livre une mise en perspective de l'histoire du XIXe siècle. Il rappelle tout d'abord que la Révolution a bouleversé tous les domaines et a introduit un ordre nouveau, à la fois économique, social, politique, religieux, militaire, esthétique et même quotidien. Le premier chapitre convaincra donc chacun du bienfondé du cours introductif du semestre, qui avait souligné combien 1789-1799 étaient des années de rupture majeures.


Vous trouverez aussi dans ce livre de très intéressants développements sur l'histoire, en tant que discipline, et les raisons pour lesquelles elle est si importante au XIXe siècle, où elle est en lien avec le romantisme. Les étudiants du parcours patrimoine seront par ailleurs intéressés par les paragraphes qui rappellent comment le XIXe siècle est l'inventeur du patrimoine. 

Bref, Christophe Charle démontre, avec un grand nombre de preuves à l'appui, que le XIXe siècle est le siècle d'une indéniable modernité, même s'il y a discordance des temps entre différentes catégories sociales ou différents espaces de l'Europe et du monde. La modernité s'exprime dans les avant-gardes politiques, littéraires, scientifiques et artistiques, les capitales, les grandes manifestations comme les expositions universelles, les spectacles, les romans marquants. 

Le XIXe siècle connaît la naissance de la plupart des grands moyens d'information : le réseau postal devient un véritable service public; le télégraphe électrique apparaît en 1837, les journaux à grande diffusion naissent aussi dans la fin de ces années 1830, le réseau ferré est construit entre 1830 et 1880, les câbles télégraphiques sous-marins sont installés à partir de 1865, le téléphone est inauguré en 1876, les premières radios émettent en 1899, les premières projections cinématographiques ont lieu en 1895, les premiers avions volent avant 1914. Seuls la télévision et internet naissent au XXe siècle.

Ce qui ne doit pas faire oublier qu'à la fin du XIXe siècle apparaissent des courants intellectuels qui témoignent d'une perte de croyance, chez les élites cultivées, dans le progrès. Même Zola avait prédit les horreurs de la première Guerre Mondiale.


Bonne lecture donc, sans oublier ce symbole du progrès du XIXe siècle qu'est la Tour Eiffel, construite pour le centenaire de la Révolution...

Christophe CHARLE, Discordance des temps. Une brève histoire de la modernité, Paris, Colin, 2011, 494 p.  Cote BU : 940.28 CHA

vendredi 30 mars 2012

L'industrie aux champs ou en sabots

La taillanderie de Nans-sous-Sainte-Anne (Doubs)



L'industrialisation de la France s'est faite avant tout par le rôle d'atelier disséminés dans les campagnes. La taillanderie de Nans-sous-Sainte-Anne en est un parfait exemple : sous les apparences d'une ferme, se trouve un atelier de fabrication d'outils taillants (faux, bêches, etc). L'établissement a recours à la technologie de la roue hydraulique et utilise pour ses forges les ressources des forêts voisines. La main-d'oeuvre provient essentiellement des environs, où il existe une tradition du travail du fer.

L'établissement, tenus par les frères Philibert, atteint son apogée entre 1900 et 1914 : il livre alors annuellement 20000 faux et 10 000 autres taillants, soit le vingtième de la production française en ce domaine. Il y a bien là un type original d'industrialisation.





Voir Claude-Isabelle BRELOT, Jean-Luc MAYAUD, L'industrie en sabots. La taillanderie de Nans-sous-Sainte-Anne (Doubs), Paris, Garnier,1982, 277 p.

cote BU : 631.3 BRE





jeudi 29 mars 2012

L'unité italienne

Giacomo Leopardi, A l'Italie, 1818

"   Ô ma patrie, je vois les murs, et les arcs, et les colonnes et les statues et les tours désertes de nos aïeux, mais leur gloire, je ne la vois point ; je ne vois ni le laurier ni le fer dont nos antiques pères étaient chargés. Aujourd'hui désarmée, ton front est nu, ta gorge nue. Hélas ! que de blessures, quelle pâleur, que de sang! En quel état te vois-je, femme très belle ! Au Ciel, au monde je demande : oh ! dites-moi, qui l'a réduite ainsi ? Et pis encore : chargés de chaînes les deux bras ! Cheveux épars, sans voile, elle est assise à terre, abandonnée, inconsolée ; et cachant son visage en ses genoux, elle pleure. Pleure, tu en as lieu, mon Italie, toi qui es née pour vaincre les nations dans la bonne fortune et la mauvaise […]"

Vous trouverez la suite du texte, en une autre traduction, ici : http://fr.wikisource.org/wiki/À_l’Italie_(Leopardi)

Cet extrait provient de Giacomo LEOPARDI, Canti, Paris, Gallimard, collection Poésie, avec des traductions de 1964, par F-A Aulard, P Jacottet, G. Nicole.


Un symbole de la nouvelle Italie 

Le monument à Victor-Emmanuel II, construit à partir de 1895, domine la ville de Rome



Voir Catherine BRICE, Le Vittoriano : monumentalité publique et politique à Rome, Ecole Française de Rome, 1998, 439 p. : cote BU : 725 BRI

mardi 27 mars 2012

En avant première pour la nouvelle question des concours...

Deux inconnus des archives : texte diffusé à la mi-juillet 2011, à La Fabrique de l'Histoire



Les vétérans Sarlin et Bournois.

         Si l’histoire a gardé le souvenir de la gloire, mais aussi de la violence, des guerres de l’Empire, elle a très largement négligé de s’interroger sur ce que sont devenus les principaux acteurs de ces heures célèbres. Pourtant, les soldats de Napoléon, après 1815, sont des figures importantes de la société française. La façon dont ils ont rencontré les données du politique au sein de l’armée, les voies par lesquelles la guerre a modifié leurs destins dans la société de leur temps en disent long sur les réalités de la France du XIXe siècle. En témoignent les destins croisés de Louis Sarlin, né en 1790 à Ansouis, petit village du Vaucluse, et de Bournois, né, sans doute lui aussi en 1790, dans le département du Doubs.

Louis Sarlin s’est enrôlé en 1811 comme remplaçant pour le prix élevé de 4000 francs, alors que son père dispose pourtant de l’aisance d’un négociant en bestiaux. Louis semble donc prêt à tenter le sort pour s’enrichir quelque peu, à moins qu’il n’ait eu tout simplement le goût de l’aventure... Au retour de la guerre, qu’il a faite dans les rangs des grenadiers, il reprend place dans son village natal, où il se marie avec la fille d’un modeste salpêtrier. Il y réside au moins jusqu’en 1830, date de la mort de son épouse. Mais six ans plus tard, il n’apparaît plus aux rang des habitants d’Ansouis. En 1838, on le retrouve “ propriétaire à Alger ” : a-t-il cherché dans une vie outre-mer l’oubli de ses chagrins de veuf ? A-t-il profité de cet état de veuf pour renouer avec une forme d’aventure ? Il a en tout cas prudemment confié sa fille Léonide à son frère, Jean Baptiste, lui aussi vétéran des armées impériales, établi lui aussi à Ansouis. Lorsque ce dernier décède, en 1842, Louis est identifié comme marchand domicilié et demeurant à Alger. Louis conserve pourtant des liens non seulement affectifs mais aussi matériels avec sa commune natale : détenteur de 73 ares seulement en 1838, il est à la tête de 50 hectares en 1858. Il laisse en 1866, à son décès, une fortune conséquente au regard de la société de son village puisque ce sont plus de 22 000 francs qui reviennent à ses héritiers. Ses deux fils, Louis et Eugène, sont alors tous deux entrepreneurs à Marseille. Quant à sa fille, Léonide, elle est désormais établie à son tour à Alger avec son époux, preuve de ce que la famille a fait souche de part et d’autre de la Méditerranée. Ce départ en Algérie s’est donc traduit pour les Sarlin par une réelle réussite.

Tel n’a pas été le cas pour Bournois qui, en 1857, de l’hôpital militaire de Cherchell, lance un véritable appel au secours au commissaire civil du lieu :

« veuillez permettre à un vieillard malade, infirme et ancien soldat de vous exposer qu’après avoir perdu son petit patrimoine il voulut cacher sa misere en Afrique avec sa femme. A peine eut-elle quitté le sol natal qu’elle tomba malade. Ils furent obligés de rester un mois à Marceille. Arrivés a Alger, la maladie s’agrat (sic) et après un an de souffrance elle sucomba...
[…] il fit la demande d’une concession qui lui fut accordée à Bourkika, ou il vint s’établir en septembre 1855. […] La récolte de 1856 fut si mauvaise qu’il n’obtint même pas les grains qu’il avait semé. Il ne perdit pas courage. Il employa ce qui lui restait de force pour le récolte de  1857 mais autant la sécheresse de 1856 lui avait été funeste autant les pluies de 1857 lui firent de dégats. ».

Bournois se résigne alors, la suite de sa lettre le prouve, à faire appel aux secours que, depuis 1852, le neveu de Napoléon dispense régulièrement aux vétérans de la Grande Armée. Pour lui, l’Algérie n’a donc pas été la terre promise que Sarlin a trouvée. Le marchand a mieux réussi que le colon, l’homme du Sud a été plus heureux que celui de l’Est. Les destins croisés de ces deux hommes sont emblématiques de la variété des devenirs des vétérans de l’Empire après 1815. A ceux qui ont connu d’indéniables difficultés pour se faire une place dans la vie civile, s’opposent ceux que le goût d’entreprendre a mené sur les chemins d’une modeste réussite.

La politique au village

Une lecture en prolongement d'un récent TD

en provenance de : blog de l'IRHIS


Clochemerle ou république villageoise?



BRASSART Laurent, JESSENNE Jean-Pierre, VIVIER Nadine
Clochemerle ou république villageoise ? La conduite municipale des affaires villageoises en Europe : XVIIIe-XXe siècle
Villeneuve d’Ascq : Septentrion, 2012, 356 p.
Collection Histoire et civilisations
ISBN 978-2-7574-0346-4


Résumé :
L’heure est au transfert de responsabilités vers les collectivités territoriales plus vastes et beaucoup s’interrogent sur le bon échelon où régler les questions du vivre ensemble ; en donnant une perspective historique et européenne, cet ouvrage collectif concerne tous ceux qu’intéressent l’évolution de l’Europe, le devenir des communes et la place occupée par des villageois longtemps majoritaires.
La réputation des communes rurales et de leurs administrations est paradoxale : elles sont volontiers considérées comme les lieux où s’exerce le plus directement la responsabilité citoyenne et pourtant souvent accusées d’incompétence ou ramenées à de dérisoires “clochemerles”. Par ailleurs, il est banal d’opposer schématiquement l’émiettement communal français aux autres situations européennes. De rares travaux ont entrepris de réévaluer l’importance de cet échelon villageois de l’Etat-Nation ; l’ouvrage propose une vraie et nouvelle exploration européenne du sujet.
Il conjugue trois modes d’approche complémentaires : des éléments de comparaison des institutions villageoises et locales en Europe et de leurs évolutions à la fois étonnamment diverses et convergentes ; des outils et méthodes pour développer les recherches nouvelles sur le sujet ; des exemples d’enjeux, en matière de développement économique, de régulation sociale ou de finances par exemple, où le rôle effectif des communes et municipalités rurales mérite d’être sérieusement reconsidéré.

Laurent Brassart, maître de conférences d’histoire moderne à l’Université de Lille 3/IRHiS, recherches sur les luttes de pouvoirs à l’époque de la Révolution française et l’histoire comparée des sociétés rurales européennes, membre du GDR 2912.
Jean-Pierre Jessenne, professeur émérite d’histoire moderne, Université de Lille 3/IRHiS, travaux sur la Révolution française et l’Empire, auteur de plusieurs ouvrages sur l’histoire des campagnes françaises et européennes, membre du GDR 2912.
Nadine Vivier, professeur d’histoire contemporaine, Université du Maine/CERHIO, responsable du groupe “Etat” du GDR 2912 a dirigé et publié de nombreuses recherches d’histoire rurale de l’Europe aux XIXe et XXe siècles.

La France de Louis-Napoléon Bonaparte

Un article à lire pour les L3

Sur les aspects politiques de la France de 1851,  je vous propose une lecture pour aller plus loin :

Michel Tailland, "La politique au village, Louis-François Bouis, un proscrit anonyme de 1852", dans Rives méditerranéennes, 2000, n° 5 :

c'est ici : Louis-François Bouis

lundi 26 mars 2012

Projets dans le cadre du Centre Norbert Elias

Projets pour des travaux communs avec les anthropologues du Centre Norbert Elias (UMR 8562)


Dans le but de rencontrer les préoccupations de nos collègues du CNE travaillant sur l’anthropologie du politique, je me propose d’orienter mes recherches d’une part vers la question des changements de régime et, d’autre part , de ce que ces changements induisent « au cœur de l’Etat ».

1°) Le XIXe siècle est bien évidemment le siècle des changements de régime politique, particulièrement nombreux en France. Historiens et anthropologues peuvent se rejoindre sur ce terrain là : s’il a été un champ privilégié pour l’affirmation de l’anthropologie politique (Georges Balandier, Anthropologie politique, PUF, 1967), si la question des mouvements révolutionnaires a été au cœur des travaux de toute une génération d’historiens du XIXe siècle (celle de Maurice Agulhon et de Philippe Vigier), l’approche anthropologique par les historiens des changements de régime est encore largement négligée (on notera toutefois les travaux de Thomas Bouchet et les approches faites dans L’histoire des droites, chez Gallimard, et L’histoire des gauches, à La Découverte). Historiens et anthropologues doivent, sur ce thème, poser plusieurs questions :

-       celle de la réception des changements de régime. Quelles sont les réactions lisibles dans la politisation des anonymes ? Comment sont-il vécus ? Quelles actions suscitent-ils ? Quelles attentes ? Quelle indifférence ? Quelle politisation, donc ?

-       celle des mots avec lesquels on en parle, on en rend compte, on les transmet dans les mémoires. Cela, donc, conduit à observer aussi les pratiques des agents de l’Etat (quels discours chez les employés qui travaillent à l’échelon départemental ?)

-       celle des mutations individuelles résultant de ces changements de régime, des adaptations aux situations nouvelles : au cœur de l’Etat, les employés départementaux connaissent des mutations de destins au gré de ces changements, mais quels sont-ils exactement (voir cependant, pour la Bretagne, les travaux de Jean Le Bihan, qui n’ont encore guère fait école)

Ces changements de régime peuvent être observés par différents biais :

-       le choix d’un moment précis (1815)
-       d’un groupe d’individus particulier (destins des employés)
-       de sources spécifiques (mémoires et correspondances)

2°) Le XIXe siècle est aussi le temps d’un nouveau régime mémoriel : à partir de la Révolution et de l’Empire, on entre dans la première ère du témoin, tant se fait pressant le besoin de témoigner des événements mémorables que chacun a pu connaître.

-       le processus de mise en mémoire pour le Premier Empire vient de faire l’objet d’une publication de Natalie Petiteau, Écrire la mémoire, Paris, Les Indes Savantes, 2012

-       il faut maintenant comparer les argumentaires des mémorialistes de la Révolution et de l’Empire avec ceux des hommes et des femmes qui ont rendu compte de 1830

-       il faut aussi faire la comparaison avec les mémoires de la fin du XIXe siècle qui, eux, ne rendent pas forcément compte d’une situation révolutionnaire (ex comtesse Jean de Pange, Comment j’ai vécu 1900…)


Il s’agira de porter attention aux différences :
-       entre témoignages des hommes et femmes célèbres et ceux d’auteurs au nom oublié
-       entre témoignages militaires et témoignages de civils
-       entre témoignages masculins et témoignages féminins

Ces questionnements feront partie de ceux qui seront au cœur de l’ANR que proposera Natalie Petiteau : « Écrire la mémoire, écrire l’histoire », en collaboration avec J-L Chappey (Paris I).

3°) Cette ANR conduira aussi à envisager les changements de régime d’historicité, mais sur un terrain qui éloigne plus encore de la collaboration avec les anthropologues : on se propose sur ce thème de revenir sur la méthode mise en œuvre par les successifs grands historiens du XIXe siècle, notamment Thiers… 
Relecture de l'attentat de la Rue Saint-Nicaise

Dans ce contexte de bicentenaire de l'Empire qui ne dit pas son nom et qui n'existe pas vraiment, ce qui n'est pas un mal, il est bon de signaler toutes les nouvelles approches des années napoléoniennes. Aurélien Lignereux vient de donner une lecture renouvelée de l'attentat de la rue Nicaise et de la conspiration de l'an XII, approche qui permet aussi de relire un peu autrement l'évolution de la chouannerie. 

Aurélien Lignereux, « Le moment terroriste de la chouannerie : des atteintes à l’ordre public aux attentats contre le Premier Consul », La Révolution française [En ligne], L'attentat, objet d'histoire, mis en ligne le 18 mars 2012, Consulté le 23 mars 2012. URL : http://lrf.revues.org/index390.html

dimanche 25 mars 2012

Réflexions sur les difficultés de l'histoire sociale


A plusieurs reprises ces derniers temps, en licence comme en MASTER, a été évoquée la question des difficultés posées par la pratique de l'histoire sociale. Elles tiennent à la question du vocabulaire employé pour décrire les réalités sociales du XIXe siècle, qui ne peut pas être pensé au prisme des catégories du XXIe siècle. Le vocabulaire qui fait sens dans notre société actuelle n'est pas celui de la société du XIXe siècle, les termes bourgeois ou paysans ne sont pas employés par les contemporains et tiennent à des regards jetés par "en haut", tandis que les réalités sur le terrain sont plus complexes. C'est la raison pour laquelle il importe aujourd'hui de relire les sources dans le but d'y repérer comment les contemporains décrivaient les réalités de leur société, quels mots employaient-ils pour le faire ? C'est sur ce thème que Cédric Audibert, doctorant à l'Université d'Avignon, achève actuellement sa thèse sur "Les Français vus par ceux qui les gouvernent, 1800-1820". Elle permettra d'en savoir enfin un peu plus sur le vocabulaire qui permettait alors de parler de la société, même si, en utilisant comme c'est le cas dans ce travail, avec les archives émanant de l'administration et des autorités officielles, on est encore dans les regards "par en haut", mais tout de même dans des regards d'hommes de terrain et non pas de purs théoriciens.

A suivre... soutenance prévue fin 2012, à l'Université d'Avignon.

Bibliographie : Jacques REVEL, Un parcours critique. Douze exercices d'histoire sociale, Paris, Galaade éditions, 2006, 446 p.
Publication sur la Restauration

Enfin une nouvelle synthèse sur l'histoire de la Restauration qui offre une approche très claire du déroulement des événements politiques de la période.


Francis Démier, La France de la Restauration (1814-1830). L'impossible retour du passé
Paris : Gallimard, coll. "Folio histoire", 2012.
EAN 9782070396818.
1104 p.
Prix 13,50EUR
Présentation de l'éditeur :
La Restauration est l’une des périodes de l’histoire de France qui a fait le plus l’objet de travaux et de recherches. Cette historiographie demeure essentiellement politique  ; elle est le lieu de batailles féroces d’interprétations qui, jusqu’à nos jours, ne se départissent guère de la clef livrée dès les années 1830 par le premier historien de la période, Jean-Baptiste Capefigue : « On ne pourra bien saisir le caractère de ce mouvement qu’en suivant le fil de la grande intrigue qui, depuis le 13 juillet 1789, a remué la France et l’Europe  ; car, chose étonnante, dans toutes les phases de sa fortune, la maison des Bourbons est demeurée avec ses grandeurs, ses préjugés et ses chimères ! »
Avec Francis Démier, la focale se déplace : la Restauration n’est plus seulement la « mise au tombeau » de la monarchie narrée par Chateaubriand, du fait de « l’impossible retour du passé ». Elle est tout autant l’ouverture à l’avenir d’une France économiquement industrieuse et bientôt industrielle, qui se lance dans la modernisation et dont Balzac a superbement dressé la physiologie. Joseph Lainé, député de la Gironde, déclarait devant la Chambre, le 6 mai 1820, dans une formule lapidaire qui sert de trame à cet ouvrage : « Les intérêts matériels sont devenus prépondérants ».



samedi 24 mars 2012

Plan du cours de L3 2011-2012

Plan du cours de L3 2011-2012, histoire de faire un essai de copier-coller... :


Introduction
L’Europe libérale des années 1820
La Grande-Bretagne en 1832
L’Irlande en 1849
La France au milieu du XIXe siècle  (aspects sociaux)
La France au milieu du XIXe siècle (aspects économiques)
La France en 1851 (aspects politiques)
L’Italie en 1861
La Russie en 1861
La France en 1870-1871
suite
L’Allemagne en 1871

Avec un clin d'oeil de Freedom, pour aider chacun à travailler... ;-)


Pour une utilisation efficace des TICE à l'Université d'Avignon

Premier message

Etant donnée la faible convivialité de nos espaces de travail, j'ai décidé, pour aider mes étudiants, de créer ce blog afin de rendre disponibles tous les supports complémentaires des cours, TD et séminaires.

La suite aussi vite que possible